Un dimanche dans un Périgueux bien désert lundi 28 juin 2010

C'est pas du jeu

Peu de monde ce dimanche sur la place Saint Louis, dont je redécouvre la sérénité après plusieurs mois à ne fréquenter que le Café de la Place. Je ne supporte plus en cet endroit, le bruit incessant des véhicules qui circulent le long de la rue Saint Front auquel s'ajoute depuis peu, les clameurs footbalistiques qui agressent, souvent inutilement, nos tympans. De plus, je trouve les boissons horriblement chères depuis que le patron a décidé d'augmenter les prix sans besoin évident, juste avant le début du Mondial... encore un qui ne joue pas le jeu, et je ne parle plus ici de football, mais de TVA à 5,5% ; un cadeau de l'état pour certains employeurs qui ne connaissent pas la crise et que les scrupules, même en ces temps difficiles, n'étouffent pas.

Avis aux sponsors


Pour que les places et les rues de Périgueux soient à ce point désertes en cette belle et chaude journée, les locaux s'étaient sans doute dirigés avec leur serviette de bain vers les stations balnéaires et autres lacs et bords de rivière. Je les aurais volontiers suivis, mais quel sponsor ou mécène voudra bien me remettre un jour prochain les clés d'un véhicule (on peut bien rêver), pour qu'enfin j'explore à loisir cette sublime région ? À ce propos, j'ai vu un petit Toyota RAV4 bien charmant avec toutes les options dans un garage près de chez moi pour moins de 4000€*. Je me demande ce qui ne va pas avec avec sa mécanique... quoi qu'il en soit, il va me passer sous le nez.
Correction : Regardez bien le prix derrière le pare-brise... vous voyez ce décimal dans l'ombre du rétroviseur avant le 3 ? Je ne l'avais pas vu et à 13900€ le prix me semble maintenant plus en rapport avec ce beau véhicule mis en vente sur l'avenue Georges Pompidou après le cimetière de Périgueux Nord.

La WIFI au Bambou Bar

Mais pour en revenir à mon passage sur la place Saint Louis, je me suis arrêté aux heures les plus moites de la journée pour travailler à la terrasse du Bambou Bar. J'ai découvert qu'ils avaient enfin installé l'internet sans fil. Il faut demander la clé WEP aux patrons qui vous la communiqueront peut-être si vous faites partie de leur fidèle clientèle. Ne leur demandez surtout pas de conseils techniques, la technologie n'est pas leur rayon.

Expoésie 2010 sur la place Saint Louis


Des éditeurs et des visiteurs. En blanc, Hervé Brunaux, poète, romancier et organisateur d'Expoésie Périgueux
Le stand du couple Chastang, libraires et propriétaires de La Mandragore, 21-23 rue Limogeanne
Le festival Expoésie organisé comme chaque année par Hervé Brunaux était là aussi, mais comme je le disais plus avant, les habitants et même les touristes avaient pris leurs clics et leurs clacs pour la journée. Il y a des années avec et des années sans.
Peu de monde sur la place Saint Louis en cette chaude journée d'été
Dommage vraiment pour la vingtaine d'éditeurs réunis sous les bâches chauffées à blanc. De temps à autres, un poète ou une poétesse lisait au micro un sonnet. Je n'entendais pas clairement de l'endroit où j'étais assis, mais le lyrisme excessif parfois avec lequel les voix me parvenaient, me faisait doucement sourire. J'ai, comme bien des gens, « Les fleurs du mal » dans ma bibliothèque — j'ai même une œuvre dans ce genre de Julien Gracq que mon ami JJS m'a donné avant son départ pour Tahiti et un ouvrage de poésie surréaliste que Janus SC, un auteur local — et moniteur d'une auto-école à Ribérac ; l'un n'empêche pas l'autre — m'avait un jour offert à la terrasse du Café de la Place, quand les prix étaient encore raisonnables, mais rien n'y fait... ce genre littéraire me laisse de glace. Glace que j'aimerais sentir sur mes épaules à 2h38 du matin alors que je tape ces mots et qu'il fait encore si chaud malgré les fenêtres ouvertes et la légère brise qui vient maintenant chahuter les rideaux.

Un labeur de forcené

Un peu avant que la batterie de mon ordinateur ne lâche, j'ai pu observer avec révolte, une frêle serveuse qui s'était occupée seule de la terrasse de la brasserie d'à côté durant le service du midi, rentrer avec une énergie peu commune, une cinquantaine de chaises ou plus dans un local proche de là, puis une vingtaine de tables environ. Elle fut aidée seulement vers la toute fin, par la jeune femme qui s'occupait du bar. Quand ce fut fait, je vis le nouveau patron de cet endroit dont je tairai le nom, sortir sur le pas de sa porte. Le malabar, 1m90 et pesant plus de deux fois le poids de la serveuse, regardait sa terrasse débarrassée de tout équipement d'un air plutôt satisfait. Il est ressorti quelques instants après avec deux carafes d'eau à la main pour arroser les fleurs... quelle touchante délicatesse envers les plantes ! Je n'ai pas pu m'empêcher de faire le rapprochement entre la manière avec laquelle ce gars venait à l'instant de traiter son employée et la façon dont on traitait les ouvriers au 19e siècle.

Bon début de semaine à toutes et à tous.


Expoésie Périgueux 2009

Ci-dessous, visionnez une vidéo montrant des élèves d'une classe de seconde du lycée Jay de Beaufort de périgueux en train de réciter un poème.

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Commentaire de Anonymous Bonnal , le 28 juin 2010 à 17:39  

C'est vrai que notre belle ville de Périgueux est totalement désertée le Dimanche et par les touristes que l'on ne sait pas retenir mais aussi par les Périgourdin; je regrette de dire cela mais les commerçants ne jouent pas leur rôle dans tout cela...J.C Bonnal http://mondomicile.centerblog.net

Commentaire de Anonymous Philippe , le 29 juin 2010 à 08:10  

Bonjour,

Les gens restent chez eux le dimanche ou vont se promener plutôt que d'aller dans les rares commerces ouverts ? La Belle affaire... A vous écouter, les périgourdins et les touristes devraient établir leurs quartiers permanents dans les commerces de la ville.... Et bien non ! Il y a une vie en dehors de la frénésie consumériste.
Concernant le cadeau fait aux professions de bouche, c'est avec plaisir que l'on observe le gouvernement, pourtant peu enclin à l'équité sociale ou à la justice fiscale, réfléchir à revenir sur la réduction de la tva dont nous avons été les dindons de la farce. Pas de baisse des prix, peu d'embauche, une augmentation des salaires insignifiante mais par contre une augmentation confortable des revenus des propriétaires de bars/restaurants (un voisin, heureux propriétaire d'un restaurant connu à Périgueux se félicitait dernièrement d'avoir pu rembourser ses emprunts plus vite que prévu alors qu'il n'a cessé de se plaindre toute l'année de la baisse de fréquentation de son établissement...). Si cette baisse devait être remise en cause, cela sera une bonne chose.

Commentaire de Anonymous Hélène ROBERT , le 29 juin 2010 à 08:40  

William, je trouve que tu es un peu rapide à taper sur le dos des commerçants dont bon nombre selon toi ne connaissent pas la crise et sont sans scrupules...
Tu trouves la boisson chère au café, mais au prix d'achat il faut ajouter le prix du loyer, de l'eau, du gaz, de l'électricité, les assurances, les salaires, les charges sur salaires qui équivalent un second salaire (la main d'oeuvre française est la plus chère du monde à cause de notre "merveilleux" système social), le téléphone, le comptable, la sacem, l'entreprise de nettoyage, le RSI (qui pèse TRES lourd sur le budget d'un commerçant), la TVA, la taxe foncière (payée par le commerçant même s'il n'est que locataire), l'entretien du matériel, et je suis sûre que j'en oublie...
Et je trouve injuste de critiquer des gens qui ouvrent 7 jours sur 7 en bossant dans leur commerce, non pas en jouant aux patrons derrière leur comptoir mais en travaillant au même titre que leurs employés.
L'époque où l'argent rentrait à la pelle et où les commerçants roulaient sur l'or n'existe plus.
Ce que tu vois n'est pas forcément le reflet de la réalité et si tu penses que ce sont des mines d'or, rien ne t'empêche de faire pareil!
Mais il faut aussi tenir compte de l'investissement, souvent un emprunt au départ, et tant mieux s'ils peuvent le rembourser et bénéficier du fruit de leur TRAVAIL et de leur PRISE DE RISQUE.

Commentaire de Anonymous Philippe , le 30 juin 2010 à 10:29  

"la main d'oeuvre française est la plus chère du monde à cause de notre "merveilleux" système social"... A voir...

Par contre, il apparaît à vous lire chère Hélène, que le commerçant français détient le record du monde du masochisme.. En effet, la description que vous faites de la vie de damné de la Terre du commerçant nous amène à nous demander : Mais pourquoi le commerçant continue-t-il à faire ce métier s'il est si difficile ?

J'aimerais aussi comprendre quelles sont les charges fixes qui provoquent une augmentation massive du prix d'un café de juin à septembre à Périgueux dans certains établissements...

Nota : je suis chef d'entreprise et donc soumis à peu près aux mêmes charges qu'un commerçant (les bénéfices de ma société étant plus taxés que ceux d'un commerce) et pourtant, je ne partage pas du tout la vision d'Hélène, notamment sur le coût du travail et encore moins sur la critique à peine voilée de notre système social que j'estime nécessaire et juste.

Commentaire de Anonymous Hélène ROBERT , le 1 juillet 2010 à 16:49  

J'avais décidé de ne pas répondre au commentaire de Philippe sur mon commentaire, mais au diable! J'ai toujours dit ce que je pensais et je ne vois pas pourquoi j'arrêterais aujourd'hui sous prétexte de ne pas vouloir créer de polémique!
Oui nous avons la main d'oeuvre la plus chère du monde.
Oui c'est dû à notre système social, que personnellement je ne trouve pas juste du tout.
C'est drôle, mais en vous lisant j'ai eu l'impression d'entendre un "salarié de gauche" plutôt qu'un chef d'entreprise.
Ce type de réflexions je les ai si souvent entendues et comme je dis toujours dans ces cas-là: si vous en avez assez de ces salauds de patrons qui s'engraissent sur le dos des autres, créez votre entreprise.
La réponse est toujours la même: moi je ne veux pas de tous ces emmerdements!
Etre chef d'entreprise c'est aussi un état d'esprit, et quand on s'engage dans cette voie on n'est pas toujours sur de gagner, à moins d'avoir un bon pactole au départ, mais là nous ne parlons plus de la même catégorie.
En tant que chef d'entreprise vous ne trouvez pas la main-d'oeuvre chère? Vous êtes bien le seul!
Je ne parle pas des salaires, mais des charges afférentes qui doublent le-dit salaire, et ça vous ne le trouvez qu'en France.
Moi-même et les autres membres de ma famille avons vécu et travaillé à l'étranger, un peu partout dans le monde, et nous parlons de ce que nous connaissons par expérience.
C'est notre système social qui laisse la part belle à l'assistanat qui rend ces charges salariales si lourdes, et notre économie n'est pas suffisamment florissante pour faire du social à tour de bras, et je suis la première à le déplorer car je vois la misère qui grandit autours de nous avec les entreprises qui ferment et le chômage qui augmente.
Le seul moyen de créer l'embauche est d'alléger ces charges pour les TPE etPME, mais on ne touche pas à la vache à lait du gouvernement!
Si c'était à refaire, je me trouverais une place de salariée, 35h par semaine au smic, deux jours de repos par semaine, un mois de congés payés, pas de soucis d'entreprise en rentrant chez moi...
Je dis ça, mais je n'en pense pas un mot.
J'ai toujours aimé les défis, les challenges, la difficulté, mais je n'en suis pas sortie plus riche pour autant, bien au contraire, puisque je viens d'apprendre que mes cotisations vieillesse basées sur mes faibles revenus ne validaient pas mes trimestres!

Mais je ne regrette RIEN!

Commentaire de Anonymous Michel Loiseau , le 2 juillet 2010 à 15:33  

"Le seul moyen de créer l'embauche est d'alléger ces charges pour les TPE etPME, mais on ne touche pas à la vache à lait du gouvernement!"

Je croyais Pierre Poujade Lotois. Voilà que j'apprends qu'il est femme et périgourdine.

Soyons sérieux un instant. Je sais qu'il fait chaud et que la tête peut souffrir d'une trop forte ébullition mais tout de même.

La vache à lait du gouvernement serait le lot constitué des PME et PMI ? Les charges sociales seraient trop élevées ? Mince ! Mais qui paient les charges sociales si ce ne sont les salariés qui vendent leur force de travail aux dirigeants de ces PME-PMI ? Pensez-vous sérieusement que seules les PME-PMI satisfont aux exigences du budget de la collectivité ?

Et pour vous, d'ailleurs, qu'appelez-vous État ? Vous semblez penser que c'est une entité malfaisante, une sorte de parasite vivant au crochet du brave peuple ? C'est pitoyable ! Dites-moi que jamais vous n'avez profité d'une manière ou d'une autre de ce que l'État fait pour la collectivité et je reconnais le bien-fondé de vos dires. Vous n'avez pas profité de l'école gratuite ? Vous n'avez jamais emprunté le réseau routier ? Vous n'avez jamais eu l'occasion de bénéficier de remboursements de frais de santé ?

Vous payez trop et regrettez de ne pas gagner le SMIC ? Baste ! Ouvrez les yeux et regardez ce que c'est de vivre avec le SMIC.

Commentaire de Anonymous Pierre , le 2 juillet 2010 à 16:00  

Hélène, je ne pense pas que cela soit en opposant les gens que l'on fera avancer les choses. Pourquoi "un salarié de gauche" ne pourrait-il pas comprendre les contraintes d'un chef d'entreprise ? Un "salarié de gauche" est-il forcement un fainéant ? Tous les chefs d'entreprises (et commerçants) sont-ils des formidables "releveurs" de défis ? Permettez-moi de trouver votre analyse un peu rapide et trop teintée d'un manichéisme stérile qui fait hélas le lit de toute sorte de populisme.

Commentaire de Anonymous Hélène ROBERT , le 3 juillet 2010 à 12:01  

C'est vrai que poster un commentaire ne permet pas de mettre "l'intonation" qui donne la nuance de l'ironie. A quand les commentaires sonores?
J'ai mis "salarié de gauche" entre guillemets car je voulais mettre l'accent sur une certaine catégorie qui tape systématiquement sur les "patrons" sans jamais proposer de solutions. Il ne s'agissait nullement d'une critique des salariés en général.
Et lorsque je parle de TPE je pense surtout aux entreprises unipersonnelles dans lesquelles les "patrons" se font des 70h par semaine pour toucher à peine le SMIC, sans espoir de pouvoir embaucher pour se soulager.
Non, tous les patrons ne sont pas des super héros, mais il est vrai que l'artisanat et le commerce représentent plus de 75% du CA du pays et sont une source de revenus conséquente pour le gouvernement.
Il faut savoir aussi que les cotisations vieillesse des artisans/commerçants sont basées sur leurs revenus et que lorsqu'ils cotisent le minimum, leurs trimestres ne sont pas pris en compte pour le calcul de leur retraite, ce qui n'est pas le cas des salariés. Et s'ils n'ont pas cotisé plus c'est qu'ils n'en avaient pas les moyens.
Je ne vois donc pas la justice du système social en l'occurrence.
Mais bon, si on savait tout dès le départ...

Commentaire de Anonymous Philippe , le 5 juillet 2010 à 11:01  

Chère Hélène,

Ainsi, selon vous, on ne peut être chef d'entreprise et avoir la "fibre social", on ne peut être chef d'entreprise et humaniste, on ne peut être entrepreneur et de "gauche".... J'ose espérer que vos mots ont dépassés votre pensée et que vous vous rendez compte après coup de l'excès de caricature qui a été le vôtre. Alors oui, je suis chef d'entreprise régulièrement inscrit et cotisant au RSI et à la CIPAV et je considère notre système social comme juste et nécessaire et si l'on me qualifie de "patron de gauche" j'en serais honoré.
Vous avez beaucoup voyager ? Sans doute n'avez-vous pas visité la Norvège ou plus généralement ces pays du Tiers Monde que sont les pays scandinaves où les charges sociales sur les salaires sont d'environ 30% soit beaucoup plus élevées qu'en France. Peut-être devriez-vous lire certains ouvrages de vulgarisation de macro-économie pour y découvrir avec sans doute beaucoup de stupéfaction que la France est aujourd'hui considérée par des structures connues pour leurs prises de position gauchistes et nihilistes, telles que l'OCDE ou le Bureau of Labor Statistics par exemple, comme le pays qui détient le record mondial de la productivité par salarié (en d'autres termes le meilleur rapport qualité/prix).

Bref, je ne peux qu'hélas abonder dans le sens de Michel et Pierre plus haut qui voient poindre dans votre discours quelques relents de poujadisme et de populisme regrettables...

Nota : un pays ne réalise pas de CA (Chiffre d'affaire) et le PIB n'est pas "une source revenu pour le gouvernement" mais la constatation d'une situation économique. Les seules sources de revenus habituelles pour un état sont les impôts et les taxes. Les supprimer ou les baisser correspondent donc à la mise en difficulté du-dit Etat.

Tant que les artisans/commerçants français ne se seront pas débarrassés d'une manière de penser d'un autre âge et ne comprendront pas que leur avenir dépend du pouvoir d'achat de leurs clients et non pas de leur propre confort, ils ne se rendront pas compte que ces "feignants" de pauvres qui ne survivent que par les aides sociales sont aussi ceux qui grâce à ces aides sociales justement restent des consommateurs.

Philippe de Périgueux

Commentaire de Anonymous Jean-François Cros , le 6 juillet 2010 à 09:40  

Face à ce torrent, que dis-je ce déluge, d'invectives économico-politiques, je ne pouvait me taire... Je suis aussi chef d'entreprise, aussi commerçant-restaurateur, et aussi considéré par beaucoup comme appartenant à ce que l'on appelle la droite "sociale"...
J'aimerais juste convaincre les inquisiteurs de la TVA à 5.5% dans la restauration de ne pas mélanger les carottes et les choux ou les torchons et les serviettes.
En premier lieu, le consommateur reste libre de choisir là où il souhaite consommer. Il peut donc donner sa préférence à tous ceux et ils sont nombreux, de mes collègues qui n'ont pas augmenté leurs prix voir baissé ces derniers.
Je voudrais aussi rappeler que cette mesure qui vous paraît si injuste à été soumise à contrepartie obligatoire comme la disparition totale d'aides à l'emploi (pour mon entreprise au moins 2500 euros par mois), une augmentation de la grille des salaires, la création d'une mutuelle obligatoire pour tous les salariés.
Alors c'est peut être un cadeau fiscal mais il a sauvé de nombreux commerces qui sont le ferment même de nos villes et villages.
A Périgueux, nous sommes 190 à essayer de faire vivre notre ville.
Et je voudrais rappeler aussi que cette mesure de TVA existe bien pour le bâtiment mais qu'elle fait couler moins d'encre...
Enfin, côté emploi, en pleine crise, le contrat passé avec le gouvernement était de 20.000 emplois supplémentaires en deux ans et que le chiffre de 21.000 a été atteint en seulement une année... Quelle filière de PME-PMI fait mieux ? Guère si je ne m'abuse.
Alors avant de stigmatiser qui ou quoi, faisons simplement appel à notre libre-arbitre et choisissons de privilégier ceux des restaurateurs qui jouent le jeu !

Commentaire de Anonymous Christian Garges , le 6 juillet 2010 à 09:43  

Aurons-nous la chance de retrouver le fil de l'isle que j'appréciais pour son ton dérangeant, libertaire et raffiné dans les allusions obligeant parfois à aller plus loin pour comprendre et décrypter la vérité ?

Commentaire de Anonymous Philippe , le 6 juillet 2010 à 18:50  

Cher Jean-François,

La TVA est une taxe impopulaire et injuste, je pense que c'est un fait acquis pour tout le monde. Toutefois, imaginez un instant qu'à grand renfort de communication, on propage l'idée que les cafés et les restaurants passeront d'une TVA de 19.6% à 5.5%. L'ensemble des consommateurs que nous sommes se diraient naturellement, chouette, les prix vont baisser de 14.1% ! Imaginez maintenant, cher Jean-François, l'amère déception lorsque l'ensemble des français s'est rendu compte que foin de tout cela, seulement quelques produits ont bénéficié de cette baisse et pour la grande partie des cartes des établissements, c'était tintin... vous repasserez...!

Nos coeurs de consommateurs responsables se sont alors réjouit des emplois créés : 20000 en une seule année ! Chouette alors, mais voilà, la moyenne habituelle de création d'emplois dans la restauration sur les 10 dernières années est de 15000 par an (source INSEE), dès lors, ce ne sont que 5000 emplois qui ont été créés "grâce" à la tva à 5.5% et encore, rien ne nous assure qu'ils seront effectivement perénisés dans le temps...

Bref, Je suis sûr que vous partagerez, cher Jean-François, l'extrême amertume de nos concitoyens, qui une fois de plus, ont vraiment l'impression d'avoir été les dindons d'une farce que nos gouvernants voulaient bien entendu électoraliste - je ne rappellerai pas ici le fait que quelques semaines après le vote de cette baisse de tva, une bonne partie des restaurateurs et tenanciers de bars ont reçu un joli courrier de l'UMP se félicitant de cette baisse de la tva initiée par not' bon Président et les incitant à adhérer à cette formation.

Alors oui, nous sommes sans doute nombreux à avoir cette baisse de la TVA en travers de la gorge d'autant que cette "niche fiscale" coûte cher, très cher et que dans le même temps, on nous demande toujours plus d'efforts, on ferme des hôpitaux, on surcharge les classes... En matière sportive, on dirait que vous n'avez pas joué le jeu, il faut donc vous attendre à recevoir des cartons jaunes voire rouges pour les cafetiers/restaurateurs les plus cyniques comme celui qui, à Bordeaux, n'a appliqué la baisse de la TVA que sur le champagne servi dans son bar, 2 bouteilles par an en moyenne....

Commentaire de Anonymous Hélène ROBERT , le 7 juillet 2010 à 08:12  

J'espère que Philippe a écouté France Inter ce matin.
Il aura entendu notre ministre du budget parler de rigueur et nous dire que les prélèvements obligatoires des français sont les plus élevés du monde...ce n'est pas moi qui le dis!

Commentaire de Anonymous Loan , le 9 juillet 2010 à 12:51  

Bonjour,

Je parlerai donc du mini-article sur le Bambou Bar que je trouves assez déçevante...
"Découvert qu'ils avaient enfin installé l'internet sans fil" : Cela fait déjà un an que le Wifi est présent dans l'établissement, mais il est à usage privée et c'est leur choix.
Pour les conseils techniques et la technologie, chacun son domaine, 60% des foyers n'assimilent pas encore les nouvelles technologies au passage.

Commentaire de Anonymous Philippe , le 10 juillet 2010 à 16:33  

Bonjour,

Chère Hélène?

Si not'bon ministre du Budget l'a dit, alors je m'incline. Je m'incline surtout parce que si je devais argumenter ma réponse, je devrais me lancer dans un cours d'économie et de finances publiques afin de vous expliquer la différences entre "prélévements obligatoires" et "charges sociales" et que nous sommes en juillet, qu'il fait chaud et que mon petit doigt me dit que de toutes façons, quand bien même je vous indiquais toute une série de références disant le contraire de ce qu'affirme not'ministre du budget/pote des Bettancourt/trésorier de l'Ump/qui est atteint dans son honneur lorsqu'on le soupconne de choses pas très claires, votre vision du monde qui vous entoure ne changerait pas d'un iota. Il y a des gens comme cela...

Bonnes vacances à ceux qui en ont, bon courage aux autres...

 

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