Fête de la musique et du slip a Périgueux mercredi 24 juin 2009

Fête de la musique à Bordeaux

Le titre est ici trompeur, car si j'ai bien suivi, comme une cinquantaine d'autres fous, la « procession du slibard » samedi soir, j'ai assisté à la fête de la musique, le lendemain, non pas à Périgueux... mais à Bordeaux. Une amie m'avait proposé d'aller dîner en ville, mais devant la difficulté qu'elle avait à garer sa Clio, je me mis à plaisanter que nous aurions peut-être plus de chance à trouver une place là-bas. Après avoir suivi la fête du 21 juin, quatre fois de suite à Périgueux, je n'éprouvais qu'un plaisir modéré à la célébrer une fois de plus dans l'enceinte de notre ville et ma plaisanterie avait été subtilement débitée sous la forme d'une suggestion. Mon amie s'appropria l'idée et avec un enthousiasme enfantin mit aussitôt le cap à l'ouest. Arrivés à Bordeaux, il ne fut guère plus facile de nous garer, mais l'important ce soir-là, était de nous trouver ailleurs. Ayant laissé la voiture près des quais, nous partîmes à pied vers le centre-ville. Ni mon amie, ni moi ne connaissions bien la capitale girondine et nous descendîmes une bonne moitié de la rue Sainte Catherine, l'artère commerçante, avant d'aller au petit bonheur la chance, nous perdre dans le labyrinthe que forment les rues étroites des vieux quartiers... Que de monde tout noyé de décibels nous avons rencontré ! Paradoxalement pour une telle occasion, nous partîmes en quête d'un endroit peu fréquenté que les musiciens auraient dédaigné.

Je n'ai rien retenu du nom du restaurant et de la rue où il était situé. Cela importe peu, car le chef n'excellait pas dans son art et je n'ai pas à en faire l'éloge. L'atmosphère quant à elle, un peu austère lorsque nous arrivâmes, se décoinça quand une part de ma pizza, passablement coriace, s'en alla voltiger jusque sous la table de nos voisins en train de prendre le café. Vous diriez, si vous me connaissiez bien, qu'il n'y a rien d'extraordinaire à ce que je me rende coupable de ce genre de maladresse. Ce garçon ici présent n'est pas sortable... on me l'a parfois dit (d'un air taquin plus souvent qu'agacé). Après que nos voisins de table eurent échangé avec nous une dernière plaisanterie, nous nous retrouvâmes presque seuls dans la petite salle. Il était temps de passer aux choses sérieuses et je veux dire par là, que le moment était venu d'écouter l'autre parler de ses peines et de ses joies, de ses inquiétudes et de ses espoirs. Diable, comme nous avions de choses à nous dire ! Nous allions être, trois heures durant, une belle et attentive oreille l'un pour l'autre. Enfin, un peu saouls et vidés à la fois, mais satisfait de nous être allégé en partie de ce qui avait pesé sur notre esprit ce jour-là, nous repartîmes dans les rues de Bordeaux... il y avait maintenant moins de promeneurs et le calme reconquérait les places peu à peu. La fête de la musique s'épuisait et le vent frais qui balayait par instants les magnifiques quais nous requinqua. Le retour se fit au petit matin. Je pris le volant à l'approche de l'autoroute, quand mon amie me le proposa afin qu'elle puisse reposer ses pieds sur le tableau de bord (une position que secrètement je trouve dangereuse). Cela faisait deux ans presque jour pour jour que j'avais conduit pour la dernière fois, trois ans que le divorce avait été prononcé, quatre ans que j'avais pour la première fois mis les pieds en Périgord. Avec l'été ce jour là, une nouvelle année commençait.

La fête du slip à Périgueux

Affublés de vrais et faux slips en coton, en papier ou en plastique, filles et garçons sont partis gaiement en virée et du principe que le ridicule ne tue pas.

La Fête du Slip, pour sa cinquième édition, avait choisi pour thème principal celui de l'écologie ; d'où l'utilisation symbolique pour leur affiche de la fameuse clairière en forme de cœur de Yann Arthus Bertrand, transformée pour l'occasion en gigantesque slip kangourou par un graphiste malin et coquin.

Je rencontrai ma copine K., dont S. son petit qui n'en rate jamais une, s'était joint à la flopée joviale. Elle suivait ou plutôt précédait de quelques pas sa progéniture, évitant soigneusement de se mêler à la vague qui déferlait déjà le long de la rue Limogeanne.

Désireux de prendre quelques photos, mais trop guindé pour me joindre aux yeux de tous à quelque chose d'aussi ridicule, je me plaçais à un coin stratégique de la place Saint Silain et attendis là que la foule qui scandait des « non aux OGM » m'absorba dans un mouvement naturel.

J'ai ainsi suivi la dernière étape de la marche effrénée autour de la vieille ville qui, selon les règles de la manifestation éclair (ou Flash mob) que les organisateurs se sont imposés, doit être prompte et éphémère. Nous sommes tous finalement arrivés sur la place Francheville où un ou deux rites bizarres ont marqués les derniers instants de cet événement dont on parle beaucoup mais qui ne contribue sans doute qu'un peu à la défense de notre terre. Perturbé par vingt minutes frénétiques, le gamin de K. nous montrait son cul.

Voici les photos de la procession de 2009 :

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Commentaire de Anonymous Greg Baruque , le 24 juin 2009 à 17:59  

C'est avec plaisir que je parcours ce site aussi souvent que je le peux. Je te donne mes impressions qui ne sont que mes ressentis alimentés des réactions "des passants de la musique" Hier, c'était la FÊTE de la MUSIQUE...sur le thème "la chanson française" où du moins ce qu'en espérait l'état-major national!!!!Beaucoup de monde dans les rues de Périgueux à la recherche de cette chanson française, de l'oiseau rare... De tout un peu, il y en eut..Les cracheurs de mots à la bière fraîche et au rhum fruité, les criards, les dérangés de la zik à s'exploser la cervelle...aux musiciens amoureux du jazz, des rockers ténébreux...aux voix jeunes...il y en eut, c'est vrai mais dans un désordre pas possible.. "C'est où, c'est qui, c'est quoi, toujours les mêmes, où aller???". On ne peut pas dire que la presse locale ait fait un gros effort de présentation des artistes, des lieux..un agenda. Tout cela mériterait une meilleur vision pour donner envie de venir et surtout de ne pas partir déçu, oui car des déçus, il y en eu sur Périgueux si l'on voulait écouter une musique audible, en famille. Peut-être que la municipalité ne croit pas véritablement en cette fête pour mieux la structurer, la préparer et la mettre en avant pour faire de ce jour un rendez-vous des artistes et des familles. Oui, sortir en famille, aller au spectacle..C'est le jour pour profiter de rencontrer des artistes en devenir, d'autres musiques, des musiciens confirmés et surtout essayer de les mettre en valeur...et tout cela se prépare!!!!! J'ose espérer que Périgueux deviendra, un jour peut-être, la capitale où l'art et la musique, la chanson sauront faire cérémonie ce jour-là pour le plaisir de tous les périgourdins.. Tout cela se prépare,je redis, encore faut-il y croire, avoir la passion. Périgueux donne le reflet d'une ville sans âme auprès des jeunes..Heureusement, Boulazac, Bergerac,...bougent en ce sens...Vous me direz, il y a la truffe!!! Municipalité, presse,...,penchez-vous sur votre partition music..pour une autre expression..désolé, mais ce fut épuisant de tourner dans le manège périgourdin durant 2 ou 3 heures...J'ai parlé à des gens déçus...mais il y avait aussi des heureux, à vélo, sur les boulevards, avec la super canette..bonne nuit les petits, le marchand de sable est passé et bonne fête de la musique 2010.
Greg

Commentaire de Anonymous John Doe , le 24 juin 2009 à 19:53  

C'est la toute première fois que je venais, que je sortais de mon trou, pour aller écouter le tintamarre de la Fête de la musique à Périgueux. Ce qui est drôle, c'est qu'on vociférait comme des malades contre l'ancienne mairie- moi le premier!- et qu'on s'aperçoit que celle-ci n'est pas mieux! Côté organisation, il semble que la ville ait été mieux fermée, que l'info sur les groupes soit mieux passée, sauf qu'un peu tardivement. Maintenant, il faut rester réaliste, jamais à Périgueux il n'y aura de politique culturelle cohérente: l'arrivée et la création d'une directrice des affaires culturelles ne se transformera certainement pas en "dynamique culturelle et transformation sociale", parce que l'actuelle mairie n'y entend rien à la Culture. N'est pas Jack Lang qui veut! Mais, il faut bien se contenter du pis-aller et ne vaut-il pas mieux avoir une mairie à plusieurs millions d'euros qu'une vraie politique culturelle qui ressemble à de la Culture. Il est vrai que malgré tout, le maire adjoint chargé de la culture est une flèche en la matière et ses antécédents en la matière sont à citer en référence, rassurons nous, nous sommes en de très bonnes mains, la vie est belle et continuons de payer des impôts, et aussi, fermons notre clapet!
Toutefois, pour le peu que j'en ai vu, je me dis que toutefois, il est bon de faire partie du petit peuple et se balader dans les rues de Périgueux ou d'ailleurs de ce pays de douce France.
Vive la Culture et vive Frédéric Mitterand!

Commentaire de Blogger Périblog - William Lesourd , le 24 juin 2009 à 20:05  

En anglais, John Doe (version féminine : Jane Doe) est une expression anglo-saxone parfois utilisée en français pouvant désigner une personne non-identifiée.

Je fais référence au commentaire ci-dessus signé "John Doe", W

Commentaire de Blogger Marianne , le 21 juin 2010 à 17:18  

Une soirée très drôle que cette fête du slip....

Tiens au fait, histoire de faire le lien avec un autre billet de ce site :
Est-ce que vous avez l'autorisation de diffusion publique de toutes les personnes qui figurent sur vos photos ?

Principe du droit à l'image : Avant toute diffusion publique d'une photographie par voie de presse ou autre (site internet, télévision, etc.), le diffuseur doit obtenir l'autorisation de diffusion de la personne concernée.

Voilà, c'était histoire de relativiser l'"affaire" de votre photo publiée sans votre autorisation et sans mention de l'auteur par la DL. Evitez de répondre que vous avez l'autorisation de chacune des personnes car ma compagne, photographiée en premier plan n'a pas eu la chance de vous donner la moindre autorisation de diffusion publique de son image, mais bon je ne pense pas qu'elle vous cherche noise....

Commentaire de Blogger Périblog - William Lesourd , le 21 juin 2010 à 19:34  

Non, cela ne relativise pas l'affaire concernant mes photos qui ont été utilisées sans mon approbation afin d'illustrer les articles d'un journal payant. L'infraction aux droits d'auteur et le droit à l'image sont deux sujets différents.

Pour ce qui est de demander à chaque personne qui se trouverait dans le champ de mon objectif si elle accepterait d'apparaitre sur mes photos une fois publiée sur Périblog, je vous laisse méditer plus longuement à la non-faisabilité d'une telle chose... Peut importe ce que dit la loi précisément à ce sujet. Elle n'est vraiment là que pour soutenir celles et ceux qui sentiraient que l'image ainsi reproduite nuit à leur réputation et surtout pour poursuivre en justice l'éditeur qui refuserait de retirer la photo après qu'il lui en ait été faite la demande.

En ce qui me concerne, pour éviter tous litiges de la sorte, j'utilise mon bon sens et Photoshop pour corriger (une ride, une grimace, un mauvais angle etc.), gommer, voire flouter les personnes que je considérerais comme se trouvant dans une situation potentiellement scabreuse ou dans une attitude ridicule. C'est sans doute pourquoi, grâce à cet effort, seulement deux personnes m'ont demandé d'être floutée depuis octobre 2007, date à laquelle j'ai commencé ce blog.

Maintenant, si votre compagne (?) désire être floutée, elle peut m'envoyer un message ou un appel sur mon portable ou un sms et je m'arrangerai pour le faire aussi vite que possible. W

Commentaire de Anonymous Philippe , le 23 juin 2010 à 11:53  

Bonjour William,

Si juridiquement vous avez tout à fait raison de faire la différence entre la propriété intellectuelle et le droit à l'image, moralement parlant ces deux concepts se rejoignent et se confondent. En effet, il n'y a plus de différence morale ou éthique lorsque que l'on utilise un tiers sans son accord pour illustrer un article, que cela soit le travail ou la création d'un tiers ou le tiers lui-même.

Le fond de ma remarque d'ensemble est qu'il est peut-être déplacé de crier au loup lorsqu'un journal utilise sans votre accord une de vos photos alors que dans le même temps vous utilisez l'image de personnes pour créer vos photos là aussi sans leur demander leur accord.

Tout cela étant dit sans méchanceté ni violence.

Je vous rassure, ma compagne se moque totalement de figurer sur vos clichés... tant qu'ils ne servent pas à illustrer un des articles politiques et partisans de votre blog.

Cordialement et sans rancune.

 

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