La fièvre du mercredi soir vendredi 10 août 2007

La nuit est douce et le criquet sous ma fenêtre (ou est-ce une cigale? Je n'ai jamais su faire la différence) stridule de nouveau après deux nuits fraîches qui l'avaient forcé à se retirer dans ses quartiers sans émettre le moindre son. Il est 23h00 ce mercredi, et je reviens tout juste du marché de nuit. Quelle foule il y avait ce soir! Encore plus de monde que pour le premier marché auquel je m'étais rendu le 18 juillet dernier.

Marché de nuit Périgueux 08-08-2007 - Line DancingQue viennent chercher tous ces gens ici au cœur de la vieille ville où la plupart des étals n'exposent que des produits importés des quatre coins cardinaux sauf du Périgord et n'offrent que peu d'intérêts aux visiteurs?... Ils recherchent sans doute la convivialité, l'ambiance musicale, la danse et les lumières, l'odeur des merguez et des crêpes au Nutella et bien d'autres choses qui inspire la joie et la bonne humeur. C'est aussi pour les adolescents, une boite de nuit à ciel ouvert où ils viennent vêtus de leurs habits du samedi soir et ce jaugent du regard sans le moindre complexe.

Cela me rappel ce temps en Normandie, où il y avait encore des bals sous chapiteau aux abords de nos petites communes. Ceux-ci étaient fréquentés par de nombreux jeunes, parce que les discothèques étaient encore peu nombreuses, trop chères ou trop loin. Les bandes de casseurs du coin venaient, pour clore la soirée, se jeter les chaises à la tête. Mais avant le chaos nous avions tous une chance, nous qui buvions peu, de ravir ce coeur convoité depuis... une ou deux heures. C'était simple, sans complication et les slows nous étaient bien utiles, voire indispensables... Les yeux de la jeune fille étincelaient sous la lumière des stroboscopes et ses lèvres douces comme cette nuit, et sucrées comme le Coca-cola qu'elle tenait à la main, s'abandonnaient aux nôtres.

Il y avait peu de romantisme, si je me souviens bien, dans l'approche et la conclusion, ou bien il était sommaire, du moins c'est comme cela, trente ans après, que je me souviens de mes premiers amours d'adolescents.

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